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Article de Marc Henry 

Tel-Aviv

Benyamin Netanyahou se retrouve coincé dans un étau diplomatique qui ne cesse de se resserrer. Les bombardements aériens, de chars et d’artillerie de l’armée israélienne dans la bande de Gaza, qui ont fait des milliers de morts depuis le début de la guerre le 7 octobre, suscitent des pressions tous azimuts.

La plupart des pays européens, les Nations unies, des organisations non gouvernementales ou encore l’Organisation mondiale de la santé s’indignent des victimes «collatérales», en majorité des civils palestiniens, des dégâts infligés aux hôpitaux et d’une situation humanitaire dans l’enclave qui vire à la catastrophe.

Lundi, le premier ministre israélien a dû s’expliquer à Tel-Aviv avec le secrétaire américain à la Défense, Llyod Austin, et le chef d’état-major, le général Charles Q. Brown, alors que le président Joe Biden a dénoncé ces derniers jours des raids aériens israéliens «aveugles». Les Américains plaident pour une «réduction de l’intensité» des opérations de Tsahal dans la bande de Gaza.

Autrement dit, il s’agirait de mettre un point final à la première phase de la guerre déclenchée il y a plus de deux mois, à la suite des massacres commis par des commandos du Hamas dans le sud d’Israël qui ont fait 1129 morts tandis que 240 Israéliens et étrangers étaient pris en otage.

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Poser une issue au conflit

Les États-Unis estiment que les Israéliens devraient, dans un deuxième temps, se limiter à des attaques visant uniquement les membres de la direction et de l’appareil militaire du Hamas, tout en permettant le libre passage d’une aide humanitaire dans cette enclave miséreuse.

Les Européens notamment la France, vont beaucoup plus loin et appellent à une «trêve des combats immédiate et durable», comme l’a réclamé Catherine Colonna, la ministre des Affaires étrangères, lors d’une deuxième visite en Israël dimanche. Lundi, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a quant à lui déploré la mort de «beaucoup trop de civils» à Gaza, fustigeant un «manque de distinction affligeant» de l’armée israélienne sur le terrain.

Jusqu’à présent, Benyamin Netanyahou a fait la sourde oreille et continue à adopter un ton martial. «Israël ira jusqu’au bout de la guerre» pour éradiquer le Hamas, libérer les quelque 130 otages encore détenus par les islamistes et conserver le contrôle sécuritaire sur toute la bande de Gaza après la guerre, martèle le premier ministre. Pour bien enfoncer le clou, Benyamin Netanyahou a annoncé qu’il souhaitait changer le nom actuel de l’opération «glaive de fer». «C’est le nom d’une opération, or il s’agit d’une guerre», a indiqué un de ses proches, en évoquant par exemple la «guerre de Gaza» ou la «guerre de Simha Thora», la fête juive qui était célébrée le 7 octobre.

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Mais cette posture commence à être sérieusement mise en question. Au sortir de sa rencontre avec Lloyd Austin, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a esquissé les contours des prochaines étapes de l’opération dans le territoire, en indiquant qu’Israël pourrait bientôt «distinguer plusieurs zones à Gaza».

Un possible retour des populations locales

«Dans chaque endroit où nous accomplissons notre mission, nous pourrons aller graduellement vers la prochaine étape, et commencer à travailler au retour des populations locales», a-t-il précisé. Une transition qui pourrait être réalisée «plus tôt» dans le nord de l’enclave.

De même, la radio de l’armée israélienne indiquait que, derrière le discours politique, les responsables de l’armée ne se font pas d’illusions. «Tous les tunnels du Hamas ne pourront pas être détruits, ni toutes les unités terroristes démantelées, il n’est pas non plus certain que l’ensemble des dirigeants du Hamas soient liquidés, ni que tous les secteurs puissent être ratissés», ont estimé ces responsables.

Un éditorialiste du quotidien Israel Hayom a, pour sa part, proposé que le gouvernement commence à «réduire les attentes de la population israélienne, qui croit que la guerre ne s’arrêtera pas avant une victoire».


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